Valoriser son bien tout en respectant l’environnement et préservant sa santé , c’est possible ?
C’est en tous cas la promesse de la rénovation écologique !
Cependant, avant de se lancer à corps perdu dans les travaux, la première étape consiste à réfléchir posément aux améliorations à apporter à votre bien. Pour vous accompagner dans cette démarche, AlloMarcel vous prodigue quelques conseils…
1) La rénovation écologique, quésaco ?
La rénovation écologique consiste à rénover un logement en tenant compte des enjeux environnementaux. Il s’agit ainsi de se préoccuper conjointement du changement climatique, de l’amenuisement des ressources, et du respect de la biodiversité et de la santé humain. Au regard de ces enjeux, la consommation d’énergies non-renouvelables a un impact prépondérant. Une rénovation écologique induit de ce fait notamment une rénovation énergétique, permettant une réduction drastique de la consommation énergétique de chauffage. En effet, ce dernier poste est de loin le plus énergivore d’un habitat.
La rénovation écologique permet ainsi de réduire ses charges et d’améliorer son confort tout en tenant compte des enjeux environnementaux propres à notre époque.
2) Toit et murs, portes et fenêtres …. Un maître-mot : isoler !
Les pertes énergétiques d’un habitat sont bien souvent liées à une isolation médiocre. Dès lors, une rénovation thermique s’impose.
Des sites comme promodul.bao ou Tout calculer permettent de réaliser un approximatif diagnostic de performance énergétique, et de visualiser les changements qu’apporteraient tels ou tels travaux.
Il s’agit tout d’abord d’identifier les principaux points de déperdition thermique du bien. De manière générale, dans un habitat mal isolé, plus de 50% de la chaleur s’échappe par la toiture et les murs. Les travaux d’isolation commenceront donc idéalement par la toiture, puis l’on se préoccupera des murs, dont on combinera l’isolation avec le changement des fenêtres et à l’installation de double vitrage. Cependant, gardez bien en tête que les priorités en matière d’isolation peuvent être différentes selon la structure de votre habitation. Il vous faut ainsi identifier les parois du bâti qui provoquent le plus de déperdition d’énergie, pour les isoler prioritairement.
3) Faire le choix des énergies renouvelables
Optimiser l’isolation permet de diviser a minima par deux la consommation énergétique d’un foyer, ce qui s’en ressent nécessairement (et positivement !) sur le montant des factures. Mais pour pousser plus avant encore la rénovation écologique d’une habitation, on pourra également envisager, dans la mesure du possible, d’abandonner les énergies fossiles pour se tourner vers les énergies renouvelables.
Pour rappel, on dit d’une énergie qu’elle est renouvelable lorsque la source dont elle est issue se renouvelle assez rapidement pour qu’elle puisse être considérée comme inépuisable. Ce caractère renouvelable dépend donc d’une part de la vitesse à laquelle la source est consommée, et d’autre part de la vitesse à laquelle elle se renouvelle. A contrario, les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) connaissent aujourd’hui un risque imminent de pénurie, et sont en grande part responsables des problèmes liés au changement climatique.
Ainsi, dans le cadre d’une rénovation écologique, on pourra par exemple installer sur la toiture des panneaux photovoltaïques permettant de produire une partie de son électricité, ou encore se tourner vers le chauffage à bois. Abondant, renouvelable et moins cher que les énergies fossiles, le bois est un combustible intéressant, que ce soit en source de chauffage central ou d’appoint. Toutefois, choisir un nouveau système de chauffage nécessite de prendre en compte la présence d’un réseau de conduit existant, les types de combustibles disponibles et leurs coûts respectifs, le climat, l’orientation du logement et les matériaux qui le constituent.
Enfin, quelle que soit l’énergie utilisée, elle est à consommer à bon escient. Là est la marque d’un véritable souci écologique !
4) Rénover son intérieur avec des matériaux éco-responsables
Une fois définis les travaux à effectuer, reste à choisir les matériaux les plus en cohérence avec le projet d’une rénovation écologique. Pour cela, le mieux est de se tourner vers des « éco-matériaux ». Par ce terme, on entend parler de matériaux durables, non-nocifs pour la santé des habitant, et dont l’impact environnemental est le plus minime possible : on privilégiera de ce fait des matériaux produits localement, provenant du recyclage ou bien biosourcés (c’est-à-dire d’origine végétale (fibre de bois, chanvre, lin) ou animale (laine de mouton)).
Isoler, c’est bien, écologiquement c’est mieux !
Les laines de verre et de roche contiennent des fibres allergènes, et le polystyrène dégage des gaz toxiques sous l’effet de la chaleur… Au contraire, les isolants écologiques, issus de fibres végétales et animales, ne présentent pas d’effets indésirables. Pour isoler son bien avec des matériaux respectueux de l’environnement, on pourra ainsi utiliser :
- La laine de chanvre : de coefficient thermique équivalent aux laines minérale et bon isolant phonique, la laine de chanvre les remplace efficacement. On la trouve sous différentes formes (rouleaux, panneaux, granulats), permettant d’isoler les combles, les cloisons et les sols.
- La laine de lin : ce très bon isolant thermique (meilleur encore que la laine de chanvre) et phonique convient bien à l’isolation des toitures, murs et cloisons. Ce très bon régulateur d’humidité peut absorber jusqu’à 10 fois plus d’eau que la laine de verre !
- La laine de mouton : cet isolant, en plus d’être incombustible, est un excellent régulateur d’humidité. Il est principalement utilisé pour isoler les planchers des combles.
- La ouate de cellulose : issue de papier recyclé, elle est ignifugée et ne craint pas les moisissures grâce à l’adjonction de sel de bore ou de silicates. Ce bon régulateur d’humidité constitue un isolant thermique et phonique efficace et économique.
- Le liège : quoique coûteux, le liège est indéniablement le meilleur isolant thermique et phonique naturel. Il est étanche, incombustible, et ne craint ni insectes ni moisissures.
- Les cloisons isolantes : alors que les traditionnels panneaux de placoplâtre empêchent la cloison de respirer, des panneaux de bois ou de terre, liés sans produits toxiques, constituent une alternative saine et naturelle. Les plaques de types Fermacell, fabriquées avec du gypse naturel et de la cellulose issue de papier recyclé, pourront également remplacer aisément les panneaux de placoplâtre. Ces plaques se fixent sur une armature de bois ou de métal pour obtenir un faux-plafond, une cloison ou encore des doublages de sol. Elles constituent un très bon isolant thermique et phonique, régulateur d’humidité et coupe-feu.
Une peinture non-nocive, naturellement !
Les peintures acryliques, même labellisées NF Environnement ou portant l’Ecolabel européen, ne sont pas exemptes de substances toxiques (éthers de glycol et autres composés organiques volatils). Mieux vaut dès lors se tourner vers les peintures les plus naturelles possibles qui, en plus de préserver la santé des habitants, laisseront également plus aisément votre mur respirer. Il n’existe malheureusement pas de certification officielle fiable pour les peintures véritablement naturelles, et la meilleure vérification consiste dès lors à décortiquer la composition inscrite sur le pot ! Dans une peinture naturelle, on trouvera des pigments naturels, de la caséine ou de la chaux aérienne en guise de liant, et de l’essence de térébenthine en diluant.
Recycler, une alternative écologique
Enfin, une autre manière d’envisager une rénovation écologique peut passer par la réutilisation de matériaux délaissés et voués à la benne. C’est par exemple ce que propose le site RE.SOURCE, qui commercialise à prix très attractifs les surplus de professionnels du bâtiment afin d’éviter la destruction de ces matériaux
Vous souhaitez rénover votre bien? N’hésitez pas à nous contacter, nous serions heureux de vous accompagner dans ce beau projet !
Pour en savoir plus sur la rénovation écologique :
- Pierre Lévy, La rénovation écologique : principes fondamentaux, exemples de mise en œuvre, ed. Terre Vivante, 2010.
- Carol Venolia, Kelly Lerner, Rénovation écologique : transformer sa maison au naturel : isoler, restaurer, décorer, ed. La Plage, 2007.
- Mohamed Amjahdi, Jean Lemale, Rénovez votre maison : des solutions écologiques, ed.Dunod, 2010.