La toiture de maison et ses spécificités

Cinquième « façade » de la maison, le toit bénéficie de plusieurs possibilités de couverture qui vont très souvent être limitées par le plan d’occupation des sols de votre localité.

Tout n’est pas possible en ce qui concerne la couverture de votre maison ou même en réfection de toiture . Selon les régions, certaines habitudes doivent être respectées afin de ne pas nuire à l’esthétique des villes ou villages. Et encore plus, lorsque votre habitation est située en zone classée. Renseignez-vous avant de faire votre choix.

A chaque région, son matériau de toiture

La couverture, vraie signature de la maison, car visible de loin, assure aussi un grand rôle de protection, ce qui explique le gros budget qu’elle représente. Plusieurs possibilités vous sont offertes :

. La tuile sous toutes ses formes, avec des coloris de plus en plus diversifiés qui vont participer à l’esthétique et à la personnalisation de votre maison.

. L’ardoise qui permet de réaliser de nombreuses formes de toiture et est largement utilisée en Bretagne, en Anjou et en Picardie notamment. C’est une pierre naturelle, totalement imperméable, ne pouvant être pénétrée, ni altérée par aucun végétal.

. Les toitures en bacs acier ont également beaucoup d’intérêt d’un point de vue économique et sont très faciles à poser.

. La lauze : plaque de schiste ou de calcaire utilisée comme tuile. Elle est principalement employée en Lozère et dans d’autres régions du Sud de la France pour couvrir les toits.

. Zinc : le zinc est facile à mettre en forme et s’adapte à toutes les mises en œuvre, même les plus complexes. Il est souvent utilisé pour les toits parisiens.

. D’autres matériaux reviennent à la mode comme le toit de chaume, mais attention, ce choix exige une mise en œuvre très précise réalisée par des grands spécialistes pour assurer sa durabilité dans le temps.

Outre les habitudes régionales, la pente de votre toit va également avoir une incidence sur le choix de la couverture.

 

Pensez à l’écran de sous-toiture

Réglementairement non-obligatoire, l’écran de sous-toiture demeure pourtant très intéressant afin de renforcer la solidité de votre toiture notamment dans les régions ventées. Il s’agit d’un textile technique permettant à la vapeur de ressortir de la maison, tout en empêchant l’eau ou la neige d’entrer, mais aussi le soulèvement des tuiles lors d’une tempête. Plusieurs types d’écran de sous-toiture existent : bitumineux, multicouche, mais aussi des produits dernière génération tels que les HPV (hautement perméables à la vapeur) ou les écrans réfléchissants, améliorant le confort d’été en renvoyant vers l’extérieur une partie des rayons du soleil reçus.

 

 

 

Quelques exemples de tuiles

 

Les tuiles terre cuite canal

De formes coniques, elles se bloquent d’elles-mêmes par glissement. On les utilise pour des toits dont la pente est inférieure à 35 °. Elles recouvrent les toits des maisons du Sud-Ouest, du Sud-Est (typique de la toiture charpente à Perpignan, par exemple) et de la vallée du Rhône. Six sortes, plus ou moins longues, sont disponibles sur le marché et il faut prévoir environ 12 tuiles/m2 de toiture.

Les tuiles terre cuite plates

Adaptées aux toits à forte pente, les tuiles plates sont plus lourdes que les tuiles canal. L’étanchéité de la toiture est obtenue par simple chevauchement des tuiles l’une sur l’autre. Elles sont extrêmement présentes dans les régions Centre, Normandie, Bourgogne, Alsace et Franche-Comté. Il faut compter environ 40 à 95 tuiles/m² de toiture. Les fabricants multiplient les finitions disponibles, avec une forte tendance aux aspects vieillis ou sablés.

Les tuiles terre cuite à emboîtement

Elles disposent d’un système de cannelures (ou de rainures) qui permet de les emboîter les unes dans les autres. Les tuiles à emboîtement offrent un important gain de temps lors de la pose et sont très légères. Parmi les tuiles mécaniques sont référencées les tuiles grand moule à faible relief (9 à 14 tuiles/m²), les tuiles grand moule fort galbe (9 à 13 tuiles /m²) et les tuiles petit moule (15 à 22 tuiles/m²). Leur facilité d’installation et leur coût en font la tuile la plus courante sur tout le territoire.

Les tuiles béton

La tuile en béton, qui est la moins utilisée, bénéficie aujourd’hui de nouvelles gammes permettant de faire face à sa mauvaise réputation (décoloration due aux UV). Il s’agit d’un mélange d’argile et de calcaire (ciment) auquel on rajoute du sable, de l’eau et des oxydes métalliques. Plus lourdes que les modèles en terre cuite, les tuiles béton résistent bien au gel et sont imperméables, ce qui ne nécessite pas de charpente plus massive.