Omar est un cas. Issu d’une ancienne famille de chefs de tribus Amazighs, il devient sculpteur sur bois à l’âge de 18 ans. Un premier acte de résistance dans une famille qui le destinait à une carrière dans l’entrepreneuriat, la haute fonction publique ou l’armée. Il devient un membre éminent de la scène culturelle et artistique algéroise durant les événements dramatiques qui secouent le pays dans les années 90. Un acte d’héroïsme le porte encore : il soutient Tahar Djaoud, le poète assassiné par les islamistes et résiste aux terroristes en animant la seule galerie d’expositions de la ville qui permet aux artistes et aux intellectuels de s’exprimer face à la barbarie de la guerre civile. Il est soutenu par Khalida Messaoudi Toumi, la ministre de la culture algérienne ; Isabelle Adjani et Yamina Benguigi se déplacent en personne à Alger pour l’encourager. Quand les événements se calment en Algérie vers 2001, il rejoint Paris et crée une galerie d’expositions très appréciée de l’est parisien. En parallèle il lance une entreprise de travaux pour ré-enchanter le dépannage, autre acte de résistance… Portrait d’un plombier d’exception.
Qu’est-ce qui vous plaît dans le métier de plombier et entrepreneur du bâtiment ? Pourquoi avoir choisi ce secteur après votre expérience d’artiste peintre ?
J’ai grandi dans l’univers des travaux. Mon père possédait une entreprise de bâtiment. J’ai voulu échapper à ce métier en devenant sculpteur sur bois mais on n’échappe pas à son destin (sourire). Après m’être accompli en tant qu’artiste une dizaine d’années, j’ai ressenti la nécessité d’allier mon héritage familial et ma culture artistique. Ainsi, j’ai créé le concept d’une galerie dans le 11ème arrondissement de Paris présentant mes œuvres pour ma société de travaux. Je suis moi-même plombier et j’aime profondément ce métier car on doit remédier aux situations les plus urgentes et les plus compliquées, résister au stress et en quelque sorte « sauver » autrui de ses ennuis. Aussi, ce métier me permet d’aller à la rencontre des autres et de me sentir en réalité avec les problèmes concrets de tous. Car il faut reconnaitre que ma condition d’artiste, bien que très enrichissante, m’a tout de même isolé des réalités… J’aime aussi diriger une équipe, un challenge quotidien, un mélange d’autorité et de bienveillance…
Que pensez-vous de l’évolution de votre métier ?
Les réseaux qualité sont l’avenir de nos métiers. Face aux abus des artisans des années 90 et 2000 et des sites de courtage de devis, il est impératif de créer des réseaux comme AlloMarcel pour contenir les velléités de certains artisans, et surtout valoriser de beaux métiers par des concepts de transparence et honnêteté. Aussi, il est évident que l’artisan devra devenir un consultant de travaux avec mille possibilités d’interventions. J’ai trouvé mon rôle en alliant artisanat et art. D’autres animeront des ateliers bricolage. Le champ de l’artisan du futur est immense…
Vous rejoignez aujourd’hui le réseau AlloMarcel : Pourquoi ? Quels sont les aspects du concept AlloMarcel qui vous ont séduit ?
Très méfiant envers les interfaces d’artisans jusqu’à présent, j’ai été séduit par le concept de bienveillance et de confiance du réseau. J’ai tout de suite adhéré aux valeurs que véhicule AlloMarcel. Aussi, j’apprécie beaucoup l’équipe, chaleureuse et disponible. Je suis content d’appartenir à ce réseau qualité qui valorise ses artisans et répond favorablement aux attentes des clients…
Hasard ou destinée ? Omar s’est retrouvé au cœur de l’actualité des attentats du 13 novembre à Paris. Témoin des attaques de la rue de Charonne, il témoigne sur BFM TV.